Gestion des connaissances – concepts clé
Ces concepts clés de la gestion des connaissances sont issues des documents :
Norme Internationale ISO 30401 : Système de management des connaissances – Exigence
Norme Internationale ISO 19011 : Lignes directrices pour l’audit des systèmes de management
Audit
Procédure méthodologies, indépendant et documenté permettant d’obtenir des preuves d’audit et de les évaluer de manière objective pour déterminer dans quelle mesure les critères d’audit sont satisfaits
Audité
Organisme qui est audité
Auditeur
Personne qui réalise un audit
Champ de l’audit
Etendue et limites d’un audit
Client de l’audit
Organisme ou personne demandant un audit
Collaboration
Approche volontaire visant à travailler ensemble, de manière transversale, sur un objectif commun et concerté
Compétence
Aptitude à mettre en pratique des connaissances et des savoir-faire pour obtenir les résultats escomptés
Conclusion d’audit
Résultat d’un audit après avoir pris en considération les objectifs de l’audit de toutes les constations
Conformité
Satisfaction d’une exigence
Connaissance
Capital personnel ou organisationnel permettant des décisions et une action efficace en contexte
Constatations d’audit
Résultats de l’évaluation des preuves d’audit par rapport aux critères d’audit
Correction
Action visant à éliminer une non-conformité
Culture de management des connaissances
Eléments de la culture organisationnelle, créant les conditions favorables aux valeurs, aux comportements et aux activités associés au système de management et gestion des connaissances
Critères d’audit
Ensemble de politiques, procédures ou exigences utilisées comme références vis-à-vis de laquelle les preuves d’audit sont comparées
Equipe d’audit
Un ou plusieurs auditeurs réalisant un audit, assistés, si nécessaire, par des experts techniques
Exigence
Besoin ou attente formulé, généralement implicite ou obligatoire
Guide
Personne nommée par l’audité pour assister l’équipe d’audit
Information
Données porteuses de sens
Information documentée
Information devant être maitrise et tenue à jour par un organisme ainsi que le support sur lequel elle figure
Management de connaissances
Gestion des connaissances
Non-conformité
Non-satisfaction d’une exigence
Organisme
Personne ou groupe personnes ayant le un rôle avec les responsabilités, l’autorité et les relations lui permettant d’atteindre ses objectifs
Partie intéressée
Partie prenante – personne ou organisme qui peut soit influencer sur une décision ou une activité, soit être influencé ou s’estimer influencé par une décision ou une activité
Plan d’audit
Description des activités et des dispositions nécessaires pour réaliser un audit
Preuves d’audit
Enregistrement, énoncés de faits ou d’autres informations pertinents pour les critères d’audit et vérifiable
Processus
Ensemble d’activités corrélées ou en interactions qui transforme des éléments d’entrée en éléments de sortie
Risque
Effet de l’incertitude sur les objectifs
Savoir-faire
Capacité acquise par un apprentissage pour réaliser une tache selon une attente
Surveillance
Détermination de l’état d’un système, d’un processus ou d’une activité
Système de mangement
Ensemble d’éléments corrélés ou en interaction d’un organisme, utilisés pour établir des politiques, des objectifs et des processus de façon à atteindre lesdits objectifs
Système de management des connaissances
Partie d’un système de management relatif aux connaissances
Afrique communication offre a ces clients et partenaires un service d’audit de système de gestion des connaissances et une formation sur la gestion des connaissances : Audit de système de gestion des connaissances & Formation gestion des connaissances
Capitalisation d’expériences du PASEPAR
Le PASEPAR a réalisé une capitalisation de ses expériences en matière d’assainissement. Les acteurs de la chaîne de l’assainissement du PASEPAR (Programme d’amélioration des services d’eau potable et d’assainissement en milieu rural) ont effectué un certain nombre d’analyses. Celles-ci ont permis d’identifier des pistes d’amélioration de l’accès équitable aux services d’assainissement et d’hygiène en milieu rural. Il y a eu un certain nombre de leçons qui ont été tirées lors de cette capitalisation d’expériences. Elles constituent une ressource essentielle au service des politiques et praticiens de l’assainissement et de l’hygiène dans le but de soutenir les processus de mise à l’échelle et de pérennisation.
Profil historique du PASEPAR
Quatre grandes étapes ont marqué l’évolution du PASEPAR. Il s’agit de la période de construction du projet qui s’étend de 2014 à 2015, de la phase d’adaptation et de contractualisation (2016). Pour ce qui est du lancement, de l’ancrage et de la mobilisation communautaire, il a eu lieu de 2017 à 2018.
Vient enfin l’étape de l’accélération des réalisations qui a débuté en 2019. Le PASEPAR est un projet qui a profité d’un environnement favorable. En effet, la coopération entre la Belgique et le Sénégal, dans le domaine de l’hydraulique rurale et de la capitalisation d’expériences de projets, a démarré en 1968. La coopération belge s’est recentrée sur la thématique de l’eau potable, de l’assainissement et de l’hygiène au cours des vingt dernières années.
Certains projets d’assainissement autonomes ont été financés, de même que la mise en place de forages couplés à un système de distribution multivillages. Il en est de même de la mise en place de bornes-fontaines et de branchements individuels privés (sur demande) dans des zones rurales défavorisées.
Au total, la Belgique a apporté, un financement de 34 millions d’euros dans le secteur de l’eau et de l’assainissement dans le milieu rural au Sénégal.
Une nouvelle stratégie nationale d’assainissement rural
C’est à la suite de la définition de la nouvelle stratégie nationale d’assainissement rural (SNAR), que la formulation du PASEPAR a eu lieu. Ce qui a justifié le développement de nouvelles approches pour favoriser un rythme d’amélioration de l’assainissement satisfaisant. L’Agence belge de coopération, à cette même période, définissait les modalités de partenariat avec les ONG.
Ces modalités se faisaient à travers l’outil « Appel à projets (AP) ». Le choix de procéder à un « appel à projets ONG » s’explique par les retards observés dans l’atteinte des résultats d’assainissement dans le précédent projet de la coopération sénégalo-belge, le PEPAM/BA.
Le principal but de cet appel à projets était de mettre en œuvre des activités d’amélioration de l’assainissement des ménages les plus vulnérables de la zone d’intervention du PASEPAR. Expérimenter en vraie grandeur un certain nombre d’approches innovantes proposées dans la stratégie nationale, tel était le but de l’Appel à projets du PASEPAR.
L’objectif de cet AP étant d’accélérer la transition vers un dispositif d’appui centré sur le ménage, et une intervention de l’État sous la forme de la prise en charge des activités d’Information d’éducation et de communication.
Les zones d’intervention du projet PASEPAR
Les zones d’intervention du projet PASEPAR, mentionnées dans la capitalisation d’expériences de projets, sont les communes de Wack Ngouna, Ndramé Escale et Keur Maba Diakhou. Il s’agit des communes les plus peuplées, et où 75 % de la population ne disposent pas de services d’assainissement. L’essentiel des revenus des familles provient de l’agriculture dans cette zone.
Les acquis de la capitalisation d’expériences du projet PASEPAR ont confirmé la pertinence du principe de la responsabilisation des ménages dans la réalisation de leur projet d’assainissement illustrée par la génération d’une forte demande, solvable, de latrines dans une séquence relativement courte.
Ils ont prouvé que bien que la compétence assainissement n’est pas encore transférée, les collectivités territoriales de la zone du projet investissent des ressources conséquentes – entre 5 et 15 % de leur budget d’investissement – dans ce secteur notamment pour aider les personnes vulnérables (veuves, personnes vivant avec un handicap, vieillards, indigents, etc.) à accéder à des services d’assainissement et d’hygiène aux normes en vigueur.
Les résultats de la capitalisation d’expériences du projet ont aussi montré un renforcement de la gouvernance locale de l’assainissement avec une plus grande implication des organisations communautaires de base dans la gestion du sous-secteur, à travers la mise en place de groupements de mise en œuvre (GMO), de comités de salubrité et la participation d’autorités coutumières et religieuses, chefs de villages et imans, et des enseignants et maitres d’école coranique dans l’exécution des activités liées à l’assainissement.
La constitution d’équipes d’animateurs et de relais communautaires dédiés à l’assainissement, une innovation de taille, a considérablement renforcé la vulgarisation des bonnes pratiques en matière d’assainissement et d’hygiène dans les communautés ciblées par le programme.
Les analyses des acteurs de la chaîne de l’assainissement du PASEPAR ont enfin permis d’identifier des pistes d’amélioration de l’accès équitable aux services d’assainissement et d’hygiène en milieu rural. Parmi celles-ci figurent :
la diversification de l’offre de services d’assainissement sensible au genre couplé avec le développement de produits financiers dédiés ;
le renforcement des initiatives de communication pour le changement de comportement en vue d’impulser l’expression dynamique de la demande dans les ménages ;
la consolidation des initiatives locales d’offres de services assurée par des groupements d’intérêt économique et des entreprises locaux ;
le plaidoyer auprès des associations des élus locaux pour une plus grande prise en charge de l’assainissement et de l’hygiène dans les budgets des collectivités territoriales.
Les leçons tirées de cette capitalisation d’expériences de projet constituent sans nul doute une ressource essentielle au service des politiques et praticiens de l’assainissement et de l’hygiène pour soutenir les processus de mise à l’échelle et de pérennisation.
Le processus de capitalisation d’expériences de projet a été accompagné par le Dr Thiendou NIANG, Directeur de Afrique Communication et son équipe.
Processus de capitalisation d’expériences
Le Manuel sur la capitalisation des expériences 2012 publié par le Programme d’adaptation en Afrique, avec le concours de IED Afrique, donne les principales étapes d’un processus de capitalisation d’expériences. Ce processus comporte quelques étapes principales notamment la planification, l’identification, la description, l’analyse, la mise en forme des résultats, le partage et le suivi-évaluation.
La première étape est de réexaminer les enjeux de la capitalisation pour l’organisation. Ensuite, il faut définir les objectifs recherchés à travers le processus de capitalisation d’expériences.
Les étapes du processus de capitalisation d’expériences
La planification est une étape essentielle, à la fois stratégique et opérationnelle. Dans cette étape, il est possible de soulever des questions préliminaires liées aux buts et objectifs et au suivi des processus. C’est aussi l’occasion de déterminer plus précisément les expériences à capitaliser.
Par la suite, l’identification de l’expérience peut présenter succinctement l’expérience en présentant le contexte tout en essayant de fournir une réponse à la question.
La description de l’expérience est l’étape consistant à examiner l’expérience en détail en établissant des profils historiques, des méthodologies, des positions et des rôles des participants, des mécanismes organisationnels et des processus techniques. Il s’agit du premier niveau d’analyse, exprimant l’appréciation des résultats et des effets attendus et inattendus, positifs et négatifs.
L’analyse de l’expérience fait l’objet d’une évaluation approfondie basée sur les domaines de capitalisation identifiés. À ce stade, on peut tirer des leçons sur l’expérience de mise en œuvre. Concernant la mise en œuvre des résultats, il s’agit de fusionner tous les éléments du processus et de les partager.
Pour le partage des résultats, les connaissances générées à la fin du processus entreront dans le domaine public par le biais de divers médias et canaux en fonction des objectifs de communication.
En ce qui concerne le suivi et évaluation, il s’agit de toutes les activités transversales et continues. Il doit soutenir le processus de capitalisation lui-même et le processus de diffusion des résultats. Les informations générées permettent aux parties prenantes d’initier les mesures de consolidation ou les corrections nécessaires. Dans le processus, les systèmes de suivi et d’évaluation doivent être participatifs et inclusifs.
Remarque :
L’importance du mécanisme de suivi et d’évaluation conduit à terme à un nouveau cycle d’identification, de capitalisation, de communication et de partage dans un prisme infini. La capitalisation d’expériences est un processus itératif, où chaque étape procède à l’amélioration des autres parties.
En outre, la capitalisation d’expériences est le processus de génération de connaissances. La collecte et la construction d’informations sont continues tout au long du processus. La mise en œuvre du processus de capitalisation d’expériences peut provenir de différents acteurs. Elle peut être initiée par des projets ou programmes, des individus ou des organisations communautaires. Mais, quel que soit l’initiateur, l’avancement du processus nécessite une bonne maîtrise de la stratégie de capitalisation d’expériences.
Parfois, le travail de capitalisation d’expériences est délégué à du personnel externe. Le plus souvent l’acteur lui-même dirige le processus avec le soutien du modérateur. Il est donc important de définir le profil du facilitateur. Cela en fonction des objectifs et des résultats attendus du processus. Dans tous les cas, il doit avoir de bonnes capacités d’analyse, d’animation et d’écriture.
Afrique communication offre a ces clients et partenaires un accompagnement de processus de capitalisation d’expériences, une evaluation de capitalisation d’expériences et une Formation en Capitalisation d’expériences